Le processus par lequel les chercheurs créent et diffusent les nouvelles connaissances scientifiques et technologiques évolue constamment. L'un des facteurs récents à la source de certaines de ces transformations est l'arrivée de l'information numérique. En effet, les caractéristiques de l'information numérique — peu de contraintes d'espace physique et plus grande facilité de mise à jour, de modification, de réutilisation, d'accès et de transmission — ont changé la façon dont les chercheurs produisent et diffusent les connaissances, mais également la façon dont ces connaissances sont absorbées par les autres chercheurs. Mon programme de recherche vise à décrire, comprendre et expliquer les transformations du processus de communication savante associées à l'arrivée du numérique. Au cœur de ce programme de recherche se trouvent les méthodes bibliométriques, qui consistent en l'étude quantitative des caractéristiques des documents écrits par les chercheurs.

Mes recherches portent sur l'histoire du livre et de l'imprimé et touchent plusieurs domaines de ce champ de recherche multidisciplinaire. À travers l'histoire de l'imprimerie au Québec, je m'intéresse à l'évolution des techniques d'impression, mais également aux aspects sociaux et culturels qui touchent les ouvriers des métiers du livre aux XIXe et XXe siècles. Les questions d'apprentissage et de formation, par exemple, sont des sujets qui s'inscrivent dans cette problématique. Je m'intéresse également à l'histoire de la presse et plus particulièrement à l'évolution de la presse ouvrière au Québec.

Ces dernières années, je m’intéresse plus particulièrement à l’histoire des bibliothèques comme institutions, mais également à l’histoire des femmes bibliothécaires au Québec. Avec Marcel Lajeunesse et Marie D. Martel, nous avons fait paraître en 2020 un premier ouvrage portant sur cette question : Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec : portraits et parcours de vies professionnelles. Québec, Presses de l’Université du Québec.

Mes activités de recherche et d’encadrement portent principalement sur les métadonnées culturelles, l’aménagement et l’architecture des bibliothèques et des centres d’archives, et les enjeux auxquels font face les bibliothèques universitaires.

Je participe depuis 2021 à la création de la bibliothèque numérique Nipakanatik vouée à préserver et diffuser le patrimoine anicinabe en collaboration avec l’organisme Minwashin. Ce projet offre aux étudiant·e·s inscrit·e·s à la maîtrise en sciences de l’information l'opportunité de se familiariser avec une approche visant la décolonisation du patrimoine de la nation anicinabe et s’inscrivant dans un contexte de réconciliation.

En plus de ces activités, je m’intéresse aussi à la création, la préservation et la valorisation des zines dans le milieu universitaire. En effet, ces documents sont extrêmement importants pour le rôle qu’ils jouent dans la diffusion des opinions des groupes marginaux, des minorités et de la contre-culture. Je participe donc activement à la création d’une collection qui enrichira le département des livres rares et collections spéciales de notre université, et j’entends approfondir l’utilisation des zines comme objet de recherche et outil d’enseignement.

Finalement, ma formation d'historien de l'architecture m'a amené à étudier les cathédrales gothiques d'Europe et leurs dessins d'architecture, ainsi que l'histoire de l'architecture d'Europe et d'Amérique du Nord.